En 1923, initié par des préceptes paternels de 1872, avec le soutien unanime de ses plus proches collaborateurs, Jules Richard crée sa Fondation.
A la fin du XIXième siècle, il n’existait pas d’établissement d’apprentissage pour les métiers industriels. Les jeunes gens étaient donc contraints d’entrer très tôt dans une entreprise comme apprenti.
C’était au détriment d’un enseignement plus approfondis qui leur aurait permis d’évoluer et de grandir intellectuellement. L’instruction scolaire s’arrêtait bien trop souvent en classe de 7ième (actuel CE2) et les plus prometteurs en 5ième. Les jeunes ouvriers ne trouvaient pas par la suite d’institution capable de développer leurs capacités manuelles et professionnelles. Pour ne rien arranger, une loi interdisant le travail des enfants dans les entreprises n’était que sommairement appliquée.
La routine et le travail répétitif ne permettaient pas le développement intellectuel des jeunes ouvriers. De plus, chacun savaient que la moralité des personnels des ateliers n’était pas sans reproche. Alors, c’était en petite main que commençait la carrière d’ouvrier, cantonné à des tâches répétitives et parcellaires, les jeunes gens ne pouvaient exprimer pleinement leurs qualités.
La prétention d’une école professionnelle n’était pas de former des ingénieurs, mais plutôt de contribuer au perfectionnement des ouvriers en leur donnant l’enseignement nécessaire à la pleine utilisation de leurs compétences et qualités créatives.
Voilà en quelques lignes ce qui a décidé Jules Richard. Son entreprise et toute la profession avaient un besoin grandissant d’ouvriers spécialisés. Mais attention, nous souhaitons ici faire une grande distinction entre le terme d’après-guerre (39-45) OS Ouvrier Spécialisé autrement dit « mono tâche » et celui dont avait besoin l’industrie de la mécanique de précision de 1900.
Le postulat de la Fondation Jules RICHARD le démontre bien :
« L’école a pour but d’assurer la formation d’artisans d’élite, capables de construire en entier des appareils et instruments ressortissant à la petite mécanique et à la mécanique de précision.
La Fondation entend mettre les artisans ainsi formés à même de pouvoir réaliser, grâce à leur habilité, les perfectionnements ou les inventions que leur ingéniosité, développée par un travail manuel intelligent et des connaissances techniques appropriées, leur permettra de concevoir. »
Nous sommes bien loin de l’ouvrier, cette définition est plus proche du technicien, un véritable professionnel capable de s’adapter, polyvalent, créatif.
Il ne se cantonne plus à la réalisation d’une pièce mais travaille sur l’ensemble du produit, le fabrique, l’assemble, l’améliore, le perfectionne.
A l’opposé du Taylorisme …………
L’industrie de la mécanique de précision ne travaillait pas sur de gros volume, une autre articulation industrielle était déjà en application dans Les Etablissements Jules Richard.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.